Une Jordanienne ayant participé en 2001 à un attentat suicide contre une pizzeria à Jérusalem fait désormais partie des "terroristes les plus recherchés" du FBI. La justice américaine est cependant bloquée par la Jordanie qui refuse d’extrader ses ressortissants.
La Justice américaine a annoncé le mardi 14 mars avoir placé une Jordanienne sur la liste des terroristes les plus recherchés par le FBI. La femme, répondant au nom d’Ahlam Aref Ahmad Al-Tamimi, avait participé en 2001 à un attentat suicide contre une pizzeria à Jérusalem. Les faits se sont passés le 9 août 2001. La jeune femme aurait escorté l’auteur de l’attentat à Jérusalem. Ce dernier a fait exploser une bombe cachée dans une guitare à l’intérieur de la pizzeria Sbarro, selon les informations données par le ministère de la Justice américaine. L’attaque kamikaze avait causé la mort d’une quinzaine de personnes, dont plusieurs Américains, et avait blessé 122 autres.
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Mis à part ce motif d’inculpation, la Jordanienne serait également accusée de "conspiration pour utiliser une arme de destruction massive contre des Américains en dehors des États-Unis", comme rapportée par le Figaro. "Al-Tamimi est une terroriste impénitente qui a reconnu son rôle dans l’attaque terroriste meurtrière à la bombe qui a blessé et tué nombre de victimes innocentes", a écrit la ministre de la Justice adjointe, Mary McCord dans un communiqué.
Si Ahlam Aref Ahmad Al-Tamimi se retrouve entre les mains de la justice américaine, elle risque la peine de mort ou la prison à vie. Cependant, les États-Unis se heurtent au refus de la Jordanie d’extrader ses ressortissants. La trentenaire avait été emprisonnée en Israël pendant huit ans. Elle a ensuite été relâchée en échange de prisonniers avec le Hamas en 2011.
La ministre de la Justice américaine Mary McCord a ajouté que les États-Unis n’oublient jamais les crimes terroristes commis à l’encontre de ses ressortissants. Cela expliquerait donc les chefs d’inculpation à l’encontre de la Jordanienne qui ont été dévoilés le mardi 14 mars, soit 16 ans après les faits. "Quand des terroristes ciblent des Américains où que ce soit dans le monde, nous ne l’oublions jamais", précise la parlementaire américaine.
Source : le Figaro