A peine instauré, le nouveau décret contre l’immigration de Donald Trump a déjà connu sa première opposition au niveau de la justice. Un juge fédéral des Etats-Unis a en effet empêché l’interdiction de l’arrivée de l’épouse et l’enfant d’un Syrien, qui se trouvait déjà en Syrie.
Donald Trump n’en finit pas de se heurter à la justice quand il s’agit de son décret migratoire. Alors qu’il avait assuré que la nouvelle version ne pouvait plus être contestée – lui et son équipe l’avaient peaufiné dans les moindres détails- voilà que le magistrat William Conley vient de s’opposer à son application, cette semaine. La polémique portait alors sur l’interdiction d’accueil de l’épouse et l’enfant d’un Syrien déjà réfugié aux Etats-Unis.
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Le plaignant, un musulman sunnite qui a souhaité garder l’anonymat, a fui la Syrie en 2014. Il voulait alors échapper à "la mort certaine", était-il détaillé dans les dossiers remis à la cour. Après avoir trouvé refuge aux Etats-Unis, il avait déposé une demande pour sa femme et sa fille. Ces dernières étaient depuis tout ce temps coincées dans la ville syrienne d’Alep. Dans un premier temps, tous les voyants étaient au vert en ce qui concernait l’autorisation de la demande d’asile. Cependant, elle a été brutalement stoppée par les directives anti-immigration de Donald Trump. C’est par ce revirement douloureux de la situation que le plaignant a déposé une injonction auprès du juge William Conley.
Dans sa décision, le magistrat a d’ailleurs assuré que le plaignant "a présenté des arguments sur le fond qui ont des chances d’être validés", comme rapporté par 20 Minutes. Parallèlement à cette affaire, le nouveau décret anti-migratoire de Donald Trump a déjà été attaqué en justice par plusieurs Etats démocrates et diverses organisations indépendantes. Une grande bataille judiciaire s’annonce et de multiples recours sont à prévoir.
Le nouveau décret migratoire, qui sera bel et bien appliqué à partir du 16 mars, interdit l’entrée à tous les réfugiés durant 120 jours et suspend l’octroi de visas durant 90 jours pour les ressortissants d’Iran, de Libye, de Syrie, de Somalie, du Soudan et du Yémen. Le texte avait été adopté le lundi 6 mars. Ces derniers jours, Donald Trump a voulu reprendre les rênes de la justice. Le vendredi 10 mars, son ministère de la Justice avait demandé à 46 procureurs fédéraux nommés par Barack Obama de présenter leur démission.
I did not resign. Moments ago I was fired. Being the US Attorney in SDNY will forever be the greatest honor of my professional life.
— Preet Bharara (@PreetBharara) March 11, 2017
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