"Build the wall !" (littéralement : construis le mur) aux frais des Mexicains, telle a été l’une des promesses de campagne de Donald Trump. Des propos cependant réfutés par le président du Mexique, Enrique Peña Nieto, qui ne veut en aucun cas y prendre part.
Le nouveau président américain Donald Trump avait séduit ses partisans lors des présidentielles américaines par sa promesse d’ériger un mur à la frontière qui sépare le Mexique et les États-Unis. Mieux, il avait remporté plusieurs voix en sa faveur en déclarant que cette fortification sera aux frais des Mexicains. Lors de sa première conférence de presse le 11 janvier 2017, le milliardaire américain a de nouveau martelé son intention d’aller jusqu’au bout dans cette idée de construction du mur. Une idée qu’il abandonnerait en chemin, selon les estimations. Mais au contraire, Donald Trump a affiché sa détermination.
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Pour rappel, les dépenses pour un tel édifice sont estimées à 25 milliards de dollars US, d’après plusieurs analystes. Donald Trump, les contribuables américains financeraient dans un premier temps le budget de construction du mur entre le Mexique et les États-Unis. Puis, le président américain a déclaré que Mexico allait rembourser par la suite l’intégralité des travaux. "D’une manière ou d’une autre, et il y a plusieurs façons, le Mexique nous remboursera, que ce soit à travers une taxe ou un paiement, c’est moins probable que ce soit un paiement", a martelé le président américain, rapporté par 20 Minutes.
Ce rentre-dedans ne semble cependant pas trouver grâce aux yeux du président mexicain Enrique Peña Nieto. Ce dernier maintient que le Mexique ne paiera pas ce mur que Donald Trump entend construire. "Il est évident que nous avons quelques divergences avec le prochain gouvernement des États-Unis, comme au sujet du mur que, bien entendu, le Mexique ne paiera pas", a même affirmé Enrique Peña Nieto lors d’une réunion des ambassadeurs mexicains au palais national. Le président mexicain a pointé du doigt une décision qui va à l’encontre de son pays et de la dignité de la population mexicaine.
Homme de diplomatie toutefois, le chef d’État du Mexique entend mener des négociations ouvertes avec le nouveau gouvernement américain afin de trouver des solutions par rapport aux questions sensibles "de sécurité, d’immigration ou de commerce". "Ce que je peux vous assurer c’est que nous œuvrons pour avoir une bonne relation avec les États-Unis et son président", a ajouté Peña Nieto. Parmi les points de négociations que le Mexique abordera prochainement avec Donald Trump, il y a la construction de ce mur, l’accord de libre-échange ALÉNA et la collaboration des deux pays pour arrêter le trafic d’armes illégales et la corruption ambiante.
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