Chaque jour, au moins trois agressions sexuelles sont commises dans les rangs de l’armée canadienne, selon une enquête publiée ce mardi 29 novembre. Elles sont, pour la plupart des cas, perpétrées par un supérieur hiérarchique.
Une enquête publiée ce mardi 29 novembre et relayée par Le Figaro montre la fréquence élevée des agressions sexuelles dans l’armée canadienne. Plus de 900 membres des forces de sécurités du Canada soutiennent avoir été victimes de contacts non désirés, de viol, de harcèlements sexuels de toutes sortes en 2015.
Cette enquête a été menée par Statistiques Canada auprès de plus de la moitié des membres des forces armées, ce qui représente plus de 43 000 éléments. La part des hommes victimes d’agressions sexuelles est beaucoup plus élevée que celle des femmes, 570 contre 380. Ces chiffres montrent la persistance des agressions sexuelles dans les forces armées plus d’un an après un rapport dénonçant "un milieu hostile aux femmes et aux LGBT".
Au regard de ce nombre élevé d’agressions sexuelles, les mesures prises pour enrayer les phénomènes s’avèrent donc inefficaces. Les réponses au sondage "donnent malheureusement à réfléchir", a déclaré aujourd’hui le chef d’État-major, le général Jonathan Vance, lors d’une conférence de presse.
Le général Jonathan Vance a souligné que trente officiers avaient été relevés de leur commandement pour avoir ignoré ses ordres lancés l’an dernier contre le harcèlement sexuel. Par ailleurs, 27% des femmes ont déclaré avoir été victimes d’agression sexuelle au moins une fois depuis leur entrée dans l’armée canadienne. Cette proportion est nettement plus élevée que chez les hommes, où elle n’est que de 3,8%. Environ 10 000 femmes servent dans l’armée régulière canadienne.
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