Michael Rogers, le patron de la National security agency (NSA) soutient qu’un pays aurait utilisé Wikileaks pour faire gagner Donald Trump. Le site a remis sur le tapis l’affaire des e-mails d’Hillary Clinton.
Selon l’hypothèse Michael Rogers, le patron de la National security agency (NSA), un pays tiers aurait utilisé Wikileaks pour plomber la campagne d’Hillary Clinton lors de la dernière présidentielle américaine. En effet, le site fondé par Julian Assange, à l’origine d’un séisme après les révélations de centaines de milliers d’informations classées top secret, a remis sur le tapis l’affaire des e-mails de l’ancienne secrétaire d’État dans le but unique de faire gagner le candidat républicain Donald Trump.
Michael Rogers n’a pas cité nommément le pays en question. Il s’est exprimé mardi 15 novembre dans une conférence organisée par le Wall Street Journal. Interrogé par le public sur les origines des révélations par Wikileaks des e-mails d’Hillary Clinton, le patron de la NSA a soutenu que "la cible n’a pas été choisie de façon arbitraire". "Il n’y a pas de hasard dans ces révélations. C’est une décision délibérée d’un État, visant un objectif précis" a-t-il poursuivi.
"A conscious effort by a nation-state to attempt to achieve a specific effect" NSA chief on WikiLeaks https://t.co/kvmrTyVE30 #WSJCEOCouncil pic.twitter.com/AT2pxK2ROR
— Wall Street Journal (@WSJ) 15 novembre 2016
Si Michael Rogers n’a pas livré le nom du pays qu’il accuse d’être responsable de la défaite d’Hillary Clinton, le journal Quartz souligne qui viserait la Russie. En octobre dernier, la NSA avait publié un communiqué accusant des "cadres supérieurs russes" de s’adonner à du piratage informatique dans le but d’interférer sur l’élection présidentielle américaine.
Dès le mois d’août, l’équipe de campagne d’Hillary Clinton avait déjà accusé la Russie d’être derrière les fuites d’e-mails de la candidate démocrate. Le journal Quartz indique également que Michael Rogers avait expliqué avoir lutté, avec ses services, pour rendre la vie difficile aux hackers et pour que la Russie diminue l’intensité de ses attaques en ligne. En parallèle, Julian Assange avait nié la veille de l’élection présidentielle américaine, tout lien avec un pays, et rappelé son indépendance.
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