Dans un second débat d’une rare violence, le candidat républicain Donald Trump a déclaré qu’il voulait envoyer en prison Hillary Clinton.
Décidément Donald Trump n’en finit pas avec les promesses de campagne-choc. Au cours du second débat sur la présidentielle Américaine qu’il a tenu avec Hillary Clinton à l’université Washington de St Louis dans le Missouri, le républicain a promis qu’il enverrait sa rivale derrière les rideaux. Par rapport à l’affaire des e-mails d’Hillary Clinton à l’époque où elle était secrétaire d’État, Donald Trump a dit que s’il était élu président, il nommerait un procureur spécial pour s’occuper de ce dossier. "Si je gagne, je vais donner l’ordre à mon ministre de la Justice de nommer un procureur spécial pour faire la lumière sur votre situation, parce qu’il n’y a jamais eu autant de mensonges, autant de choses cachées", a-t-il martelé.
"Heureusement que quelqu’un avec le tempérament de Donald Trump n’est pas en charge des lois de ce pays", a alors répondu Hillary Clinton avant que son adversaire ne lance du tac au tac : "parce que vous seriez en prison", comme rapporté par Huffington Post.
Une déclaration qui a choqué aussi bien le camp démocrate que républicain au point que certains politiciens n’ont pas manqué de réagir. "Les candidats vainqueurs ne menacent pas de mettre des opposants en prison", a reproché l’ancien porte-parole du président George W. Bush, Ari Fleischer, sur Twitter. David Frum, du parti républicain, s’est également rangé à cet avis. Du côté des démocrates, c’est Eric Holder, l’ancien ministre de la Justice d’Obama qui s’est exprimé sur la promesse de Donald Trump. "Soyons clair, un candidat à la présidence vient de promettre de mettre son rival en prison s’il l’emporte. Tout le reste est secondaire", a-t-il déclaré.
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Trump said he would appoint a special prosecutor to investigate Clinton https://t.co/IjIt0InUgx #debate https://t.co/dFMLNuEFyi
— VANITY FAIR (@VanityFair) 10 octobre 2016
Winning candidates don’t threaten to put opponents in jail. Presidents don’t threaten prosecution of individuals. Trump is wrong on this.
— Ari Fleischer (@AriFleischer) 10 octobre 2016
Who would consent to serve as Attorney General to a president who believed he could direct prosecutions of his political opponents ?
— David Frum (@davidfrum) 10 octobre 2016
Let’s be clear : a candidate for president promised to put his opponent in jail if he wins. Everything else is secondary.
— Paul Krugman (@paulkrugman) 10 octobre 2016