Dans son allocution, mardi 12 juillet lors de la cérémonie en hommage aux cinq policiers tués à Dallas, le président américain Barack Obama a déclaré que les États-Unis ne sont pas aussi divisés contrairement aux affirmations de certains policiers.
Une cérémonie œcuménique en hommage aux cinq policiers
Barack Obama voulait apaiser les tensions alors que les États-Unis sont encore sous le choc après des bavures policières à répétition. Le président américain s’est rendu à Dallas ce mardi et a pris la parole pendant la cérémonie œcuménique organisée en hommage aux cinq policiers assassinés au cours de cette fusillade. Sur un ton rempli d’émotions, le locataire de la Maison-Blanche a prononcé un discours très convaincant dans lequel il a appelé à la réconciliation entre communautés américaines, jusqu’à ce que "les affaires courantes" ne reprennent le dessus.
"Mes paroles ont été insuffisantes"
Le président des États-Unis a commencé par encourager les Américains à rejeter le désespoir. "Je suis ici pour insister sur le fait que nous ne sommes pas aussi divisés qu’il y paraît", a-t-il indiqué. Mais Barack Obama n’a pas caché sa lassitude après dix cérémonies identiques depuis le début de son mandat. "J’ai trop souvent pris la parole dans de telles cérémonies depuis mon élection. J’ai vu comment l’union sacrée peut vite se dissiper, submergée par la reprise des affaires courantes. J’ai vu l’inefficacité des mots pour insuffler un vrai changement. J’ai vu à quel point mes paroles ont été insuffisantes…", a-t-il expliqué.
Pour marquer cet appel à la réconciliation, les couples Obama et Bush se tenaient par la main en montrant des signes d’amitié et de réconfort, une image qui apparaît rarement. Dans l’auditorium du Meyerson Symphony Center, où s’est déroulée la cérémonie, les cinq policiers assassinés au cours de la fusillade à Dallas étaient chacun représentés par une chaise vide sur laquelle était placé un drapeau américain plié. D’autres personnalités politiques se sont également exprimées alors que les États-Unis sont confrontés à un climat de tensions entre minorités et forces de l’ordre.
Dans son allocution, le maire démocrate de Dallas, Mike Rawlings, a déclaré sur le récit du Monde que "la douleur de Dallas est la douleur de tout le pays", tout en appelant à ne pas céder à la panique et à rester unis. De son côté George W. Bush, qui vit actuellement au Texas, avait également renforcé cet appel à l’unité. "Trop souvent, nous jugeons les autres groupes par leur pire exemple, alors que nous nous jugeons nous-mêmes par nos meilleures intentions", a-t-il déclaré sur les propos relayés par Ouest-France.
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