Le président américain Barack Obama a commenté la déclaration de la Cour suprême des États-Unis selon laquelle l’immigration constituait un sujet majeur de la campagne présidentielle.
Les juges de la Cour suprême américaine sont parfaitement divisés sur la question de l’immigration, rappelle Le Monde. En effet, ils ont bloqué l’une des réformes emblématiques du président américain Barack Obama qui prévoyait la facilitation de la régulation de la situation de plus de 4 millions de clandestins vivant depuis plus de cinq ans aux États-Unis, sans casier judiciaire et parent d’un enfant américain.
Barack Obama a commenté cette décision de la Cour suprême en mettant en avant l’importance de la prochaine élection présidentielle américaine pour la suite à donner au dossier de l’immigration. "En novembre, les Américains vont devoir se prononcer sur ce qui nous tient à cœur et sur ce que nous sommes", a-t-il dit.
"Nous sommes une nation d’immigrants. L’immigration n’est pas quelque chose dont il faut avoir peur", a ajouté Barack Obama dans une allusion directe au candidat républicain Donald Trump, qui a promis d’ériger un mur le long de la frontière mexicaine et de "déporter massivement" les clandestins.
Donald Trump s’est félicité de cet arrêt qui bloque "l’une des décisions les plus anticonstitutionnelles jamais prises par un président". Selon le candidat populiste, l’élection présidentielle américaine et les nominations à la Cour suprême qui suivront "décideront du fait de savoir si nous avons une frontière et, par conséquent, un pays".
De son côté, Hillary Clinton, en parfait accord avec Barack Obama au sujet de l’immigration, a regretté une "décision déchirante" et assuré : "En tant que présidente je continuerai de défendre ces mesures et ferai tout ce que permet la loi pour protéger davantage ces familles". Sans le citer, elle répond à Donald Trump qui s’était interrogé sur la réalité de la foi de son adversaire démocrate. "On ne sait rien sur elle en termes de religion", avait suggéré le milliardaire, qui est lui-même l’un des aspirants à la Maison-Blanche les moins religieux de l’histoire des États-Unis. Hillary Clinton, elle, n’a jamais fait mystère de ses convictions méthodistes.