Imputée jusqu’ici au virus Zika, la microcéphalie ou la malformation congénitale chez les fœtus caractérisée par un volume insuffisant de la boîte crânienne, serait causée par un pesticide.
D’après un rapport établi par une équipe de médecins brésiliens et argentins, un pesticide pourrait être la cause des cas de microcéphalies chez les nouveau-nés. Jusqu’ici, le virus Zika a toujours été cité pour être le responsable de ces malformations congénitales.
Le pyriproxyfene pointé
Dans l’attente du verdict de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le pyriproxyfene, un insecticide produit par une filiale japonaise de Monsanto est soupçonné d’être l’agent responsable des microcéphalies. Recommandé par l’OMS, ce pesticide est utilisé au Brésil, pays le plus touché par l’épidémie de Zika, dans la lutte contre la prolifération des moustiques, Aedes aegypti et Aedes albopictus, vecteurs du Zika, mais aussi du chikungunya et de la dengue, rapporte L’Express. "La détection de milliers de cas de malformations congénitales chez des enfants dont les mères, enceintes, habitent dans des zones où le gouvernement brésilien a ajouté du pyriproxifène à l’eau potable, ne relève pas d’une coïncidence, bien que le ministère de la Santé mette en cause le virus Zika dans ces dommages", ont indiqué les chercheurs sur le récit de 20 Minutes.
Diverses hypothèses citées
Sur les 404 cas de microcéphalie au Brésil, seuls 17 (4,2%) étaient positifs sur le virus. En revanche, les chercheurs ont fait un lien entre l’emploi récent du pesticide et l’augmentation des cas de microcéphalies au Brésil. Dans la foulée, les scientifiques ont étudié de près les données en rapport avec l’épidémie de Zika de 2013-2014 en Polynésie française. Cette maladie qui n’a encore ni traitement ni vaccin est alors suspectée d’être responsable de 18 cas de malformations du fœtus, dont 10 à 12 microcéphalies, contre 1 à 2 cas par an en temps normal. Pourtant, aucune utilisation du pyriproxyfène n’a été relevée. "On a utilisé le Téméphos et le BTI comme larvicides dans les eaux stagnantes, et la deltaméthrine en pulvérisations pour lutter contre le moustique adulte", a affirmé Glenda Mélix, chef du Centre d’hygiène et de salubrité publique en Polynésie française.
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