Alors que les médias ont évoqué cette belle histoire d’une grand-mère argentine de 91 ans qui retrouve sa petite fille il y a 39 ans, les résultats des analyses scientifiques officielles effectuées ce vendredi ont indiqué le contraire.
Cette histoire a fait le tour des médias jeudi 24 décembre. Maria "Chicha" Mariani, une grand-mère argentine âgée de 91 ans l’une des fondatrices de l’organisation les "Grands-mères de la Place de Mai", a retrouvé sa petite fille. Cette dernière a été enlevée par un policier alors qu’elle n’avait que trois mois et ce, après que sa mère a été assassinée pendant la dictature en Argentine entre 1976 et 1983.
Aucun lien biologique entre les deux femmes
Les donnes ont toutefois changé. Les autorités judiciaires argentines ont annoncé vendredi que le résultat des analyses génétiques officielles ne mettait aucun lien biologique entre Maria "Chicha" Mariani et la femme présentée la veille comme sa petite-fille, rapporte Huffingtonpost. Selon le communiqué de l’Unité spécialisée dans les cas d’enfants enlevés à leur famille pendant la dictature, deux analyses génétiques officielles "contredisaient" l’identification du 120e enfant "volé" et annoncé jeudi.
500 bébés enlevés à leur mère
Fondée en 1977, en pleine dictature, l’association les "Grands-mères de la Place de mai" met tout en œuvre depuis de longues années afin de retrouver ces petits-enfants portés disparus. D’après leur bilan, 500 bébés d’opposants politiques ont été enlevés à leur mère ou nés en captivité. Des dignitaires du régime militaire, responsable de la mort ou de la disparition de 30 000 personnes ont ensuite procédé à l’adoption de ces enfants. En août 2014, Estela Carlotto la dirigeante historique de cette organisation a réussi à retrouver son petit-fils après 36 ans de recherches.
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