Michael Cohen, avocat de Donald Trump le milliardaire candidat à l’investiture républicaine, a dérapé lors d’une interview en affirmant qu’"on ne peut pas violer sa femme". Plus clairement, en tant que mari et femme, une relation sexuelle non consentie n’est pas qualifiée de viol.
Nouveau scandale dans la campagne présidentielle de Donald Trump. Son avocat Michael Cohen a dû présenter ses excuses dans un communiqué relayé par CNN après avoir déclaré "qu’on ne peut pas violer sa femme". Une déclaration qui fait écho aux allégations selon lesquelles le multimillionnaire aurait agressé sexuellement son ex-femme, Ivana Trump, il y a plusieurs années de cela. L’accusé avait alors avancé qu’il était légal de violer son épouse dans l’État de New-York. Une affirmation complètement erronée puisque l’exemption de viol entre conjoints a été abolie en 1984 par l’État.
Interviewé par Daily Beast lundi, Michael Cohen avait en effet affirmé que le viol entre conjoint n’était pas possible : "Il est clair que par la définition même, vous ne pouvez pas violer votre femme". Très vite, Donald Trump a exprimé son incompréhension par rapport aux propos de son conseiller. "Il parlait clairement pour lui et non pour moi", a-t-il déclaré à la CNN.
De son côté, afin de calmer la polémique, Michael Cohen s’est empressé d’adresser un communiqué à la CNN, mardi 28 juillet. Il avoue alors regretté ses propos. "En tant qu’avocat, mari et père, il y a de nombreuses injustices qui me choquent, mais rien ne me touche plus que des accusations de viol ou de racisme", a-t-il écrit. Il poursuit en disant que ses propos ont été articulés dans un moment de colère contre le journaliste, dont les "fausses allégations" l’ont abasourdi.
Michael Cohen, qui est aussi conseiller spécial pour la campagne électorale de Donald Trump, a menacé de poursuivre le journaliste du Daily Beast qui a fait ressortir cette vieille histoire entre Ivana Trump et Donald Trump à l’époque où ils étaient mariés.
Donald Trump qui monopolise depuis un mois l’attention médiatique à coup de déclarations outrancières est crédité de 21% des intentions de vote dans le New Hampshire, selon un sondage NBC News/Marist. Le milliardaire s’en est récemment pris aux migrants mexicains et à son concurrent républicain, John McCain.