C’est une grande première depuis 16 ans. Après un pic de pollution atmosphérique, Santiago, la capitale du Chili devait être placée en "état d’urgence environnementale" ce lundi.
Cette mesure paralyserait 40% du parc automobile de Santiago alors que la Copa America 2015 de football y est organisée. En effet, 40% du parc automobile de Santiago et plus de 3 000 entreprises et autres sources de contamination de la capitale du Chili seront paralysés. "Demain situation d’urgence environnementale", a annoncé ce dimanche sur son compte Twitter le gouverneur de Santiago Claudio Orrego, après trois jours consécutifs de "pré-alerte environnementale" à cause de niveaux critiques de pollution. Notons que l’état d’alerte environnementale est considéré comme la mesure d’alerte la plus élevée prévue par la législation au Chili lorsque les niveaux de pollution excèdent le niveau 500 de particules fines dites PM 2,5 dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres.
Les autorités ont également décidé la suspension des cours d’éducation physique dans tous les collèges de Santiago mais aussi l’aménagement de voies exclusives de circulation pour les transports en commun. Avec la situation géographique de la capitale chilienne, nichée entre plusieurs collines, le renouvellement de son air est perturbé. D’autant plus que la raréfaction des pluies et la hausse des températures pour la saison phénomène ont aggravé la situation.
Ces hauts niveaux de pollution apparaissent au moment où se déroule la Copa America, dont Santiago est la principale ville d’accueil. Lundi et mardi, aucune rencontre n’est programmée, bien que la plupart des sélections qui participent à la compétition soient rassemblées à Santiago, abritant 6,7 millions d’habitants. La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) a cependant précisé qu’aucune rencontre de la compétition ne peut être annulée sous prétexte d’une hausse de la pollution.