L’ancienne puissance coloniale avait exigé de son ancienne colonie un dédommagement équivalent à 17 milliards d’euros en échange de sa libération en 1804.
Le chef de l’Etat a déclaré à Point-à-Pitre, en Guadeloupe, hier : "Quand je viendrai en Haïti, j’acquitterai à mon tour la dette que nous avons". Lors de son discours d’inauguration du mémorial consacré à l’esclavage, il a été salué par des applaudissements, ce qui a immédiatement suscité beaucoup d’espoirs. Mais beaucoup risquent d’être déçus, note France Tv Info.
Une "rançon d’indépendance" de 17 milliards d’euros
Lors de l’indépendance d’Haïti en 1804, la France a imposé à Haïti une compensation financière de 150 millions de franc-or, l’équivalent d’une année de revenus de l’ex-colonie.
Cette somme incroyable a été ramenée à 90 millions de franc-or en 1838, soit l’équivalent de 17 milliards d’euros. Et les haïtiens ont fini de la payer en 1883. Cette "rançon d’indépendance" a été rappelée à Nicolas Sarkozy en 2010, lors de sa visite.
Une "dette morale"
François Hollande confirme cette position de la France et reste ferme sur son refus d’une indemnisation financière. La "seule dette qui doit être réglée" aux descendants d’esclaves est de "faire avancer l’humanité", a-t-il déclaré. Son entourage a précisé qu’il s’agissait bien d’une "dette morale".