L’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) a révélé que la concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère a atteint un niveau record au mois de mars.
C’est un signe évident du réchauffement climatique, alerte d’emblée la NOAA. En mars, la concentration mondiale moyenne mensuelle de CO2 dans l’atmosphère a en effet dépassé pour la première fois le seuil des 400 parties par million (ppm). Un record selon l’Agence américaine océanique et atmosphérique.
"Cela montre que la combustion du charbon et du pétrole par les êtres humains a entraîné une augmentation de plus de 120 ppm des concentrations de CO2 depuis l’ère préindustrielle", a expliqué Pieter Tans, principal scientifique chargé de la surveillance des gaz à effets de serre à la NOAA. "La moitié de cette augmentation est survenue depuis 1980", a-t-il poursuivi.
Les mesures de la NOAA sont basées sur des prélèvements d’air effectués dans 40 stations de mesure du CO2 à travers le monde, dont des zones isolées comme des navires marchands en haute mer, des îles lointaines et autres endroits reculés.
"Ce n’était qu’une question de temps", a souligné aujourd’hui Pieter Tans, le principal scientifique chargé de la surveillance des gaz à effets de serre à la NOAA. Il a précisé que les stations de mesure de l’agence avaient déjà indiqué des seuils supérieurs aux 400 ppm dans l’Arctique au printemps 2012, et à Hawaï en 2013.
Selon James Butler, un responsable de la NOAA : "Il faudrait éliminer environ 80% des émissions de CO2 provenant de la combustion des énergies fossiles pour réellement arrêter l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère".