Le harcèlement de rue est un véritable fléau que les autorités ont décidé de voter une loi contre les auteurs au Pérou. Les peines prononcées à leur encontre peuvent aller jusqu’à 12 ans d’emprisonnement.
Harcèlement de rue : un fléau au Pérou
En novembre dernier, le pays a lancé une campagne contre le harcèlement de rue. L’idée était de "repérer des harceleurs récidivistes et mettre en lumière leur comportement en les faisant accoster... leur propre mère", rappelle Terrafemina. Grâce à la vidéo de la marque de boxe Everlast qui a fait appel à des acteurs, le Lima a reconnu que le harcèlement sexuel dans la rue prend de l’ampleur.
Selon une ambassadrice de la marque, "7 femmes sur 10 ont déjà été victimes de harcèlement dans les rues" au Lima.
Même les people en sont victimes
La Tribune de Genève rappelle que Magaly Solier, " L’héroïne de ’Fausta’, le film de la péruvienne Claudia Llosa qui a décroché l’Ours d’or en 2009 à Berlin, avait dénoncé dans les médias avoir été victime de harcèlement sexuel dans un bus de la capitale péruvienne quand un homme s’était masturbé derrière elle, sous le regard apathique de dizaines de passagers ". Cette star péruvienne serait même devenue le symbole de ce fléau dans son pays.
Les mesures prises par le gouvernement
Après cette agression de l’actrice, les autorités locales avaient décidé de déployer plus de policiers dans les rues et les arrêts de bus. Remarquant que cette mesure semble ne pas dissuader les agresseurs, le gouvernement de Ollanta Humala a fait voter une loi qui prévoit des condamnations sévères aux auteurs.
Le 5 mars, le congrès péruvien a reconnu le harcèlement de rue comme un délit. Ainsi, toute forme aggravée de harcèlement sexuel dans la rue est passible de 12 ans de prison. Est jugé « aggravé », tout harcèlement qui viserait une personne de mois de 14 ans ou tout agissement "dégradant ou provoquant des dommages à sa santé physique et mentale ", précise Terrafemina.
"Il s’agit d’un message fort du Parlement dans la lutte contre la violence faite aux femmes", lance la présidente du Congrès, Ana Maria Solorzano