Il s’agit de la première piste confirmant la mort de l’un de ces 43 étudiants mexicains portés disparus dans l’Etat de Guerrero le 26 septembre dernier.
C’est officiel, l’étudiant, Alexander Mora, parmi les 43 étudiants portés disparus il y a dix semaines dans l’Etat de Guerrero, dans le sud du Mexique, est bien mort. Son identité a été reconnue après des tests ADN réalisés dans un laboratoire en Autriche. Rapportant une source officielle tenue à l’anonymat, L’Express révèle qu’"un des restes correspond à l’un des étudiants de l’Ecole normale", situation appréhendée par les familles des victimes.
Alors que de multiples recherches ont été effectuées depuis le 26 septembre où les 43 étudiants mexicains ont disparu à Iguala, il s’agit de la première confirmation d’un décès. Pour rappel des faits, les 43 jeunes hommes, âgés de 18 à 21 ans qui voyageaient pour lever des fonds pour la commémoration du massacre d’étudiants à Tlatelolco, en 1968, étaient attaqués par des policiers locaux avant d’être livrés à des narcotrafiquants. Le maire d’Iguala figure parmi les suspects dans cette attaque. Le ministère public a précisé que les étudiants, une fois livrés au cartel, auraient été exécutés tandis que leurs corps ont été calcinés dans une décharge, puis les restes jetés dans une rivière. Ce qui a donné place à une série de manifestations depuis des semaines à travers le pays.
Les familles des disparus ne se contentaient pas d’accepter innocemment la version des autorités, selon laquelle les étudiants ont été tués peu après le guet-apens. Elles réclament que l’Etat fédéral continue les recherches. Dans son allocution, Felipe de la Cruz, porte-parole des familles, a martelé la détermination des proches des disparus après l’annonce de la mort d’Alexander Mora. "S’ils croient que nous allons nous mettre à pleurer parce que l’ADN d’un de nos garçons a été trouvé, ils se trompent. Nous allons retrouver les 42 qui manquent", a-t-il mentionné. Ce dernier de rajouter : "la graine est semée et le peuple du Guerrero est sur le pied de guerre jusqu’à ce que les coupables soient punis".