Etats-Unis : Disparition d’une centaine de cerveaux humains au Texas

L’information a été relayée par le quotidien local Austin American-Statestman, les autorités du campus du Texas sont très inquiets sur la disparition depuis quelques temps d’une centaine de cerveaux, conservés dans des bocaux de formol. Des cerveaux destinés à l’enseignement, précise Metronews. Pour l’heure, les autorités écartent l’hypothèse d’un acte cannibale et prône plutôt la thèse d’une "compétition" de vols, quelque peu immatures, entre différents étudiants.

Le professeur en psychologie Lawrence Cormack de l’université du Texas a expliqué que les cerveaux dérobés faisaient partie d’une collection de 200 "pièces" destinées à l’enseignement du département de psychologie et de neuroscience, des objets d’étude rares et inestimables qui avaient été offerts à l’université par l’hôpital d’Austin, en 1986. La centaine de cerveaux restant a été déplacée dans un autre bâtiment et scannée par mesure de précaution.

Mercredi dernier, l’établissement a mené une enquête afin de répertorier la collection de cerveaux. L’enquête a pu établir que "40 à 60 bocaux contenant des cerveaux auraient été détruits par des entreprises spécialisées au moment d’une rénovation en 2002 du Centre de ressources animalier", rattaché à l’université. "Certains spécimens étaient en piteux état lorsque nous les avons acquis, et ceux-ci étaient inutilisables pour la recherche et l’enseignement", a précisé l’université dans un communiqué. 

Reste à déterminer les bocaux manquants. "C’est très probable que le mot soit passé parmi les étudiants, qui ont commencé à en voler pour leur chambre ou pour faire des blagues à Halloween", explique le professeur à Associated Press qui souligne que l’un des cerveaux disparus appartenait à Charles Whitman. En 1966, après avoir tué sa mère et sa femme, il était monté en haut de l’horloge de l’université du Texas à Austin et avait tiré sur la foule, faisant 16 morts et 32 blessés. Plus tard, les scientifiques découvriront chez lui la présence d’une tumeur à l’hypothalamus, une partie du cerveau directement responsables d’éventuels comportements violents.

La disparition de ces cerveaux est une grande perte pour les scientifiques et chercheurs. Une enquête a été ouverte pour les retrouver.