Le signal est donné suite aux disparitions d’enfants à travers tout le pays. Les statistiques révèlent une hausse alarmante.
Depuis les disparus jusqu’à ceux recrutés puis tués par les gangs criminels, le recensement des enfants qui ne donnent plus de signes de vie est en hausse constante. Lundi, la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a commencé à s’inquiéter de ces nombreux cas de disparition. Au cours d’une visite du 6 au 14 octobre, Rosa Maria Ortiz, rapporteur de la CIDH sur les Droits des enfants et adolescents, "a reçu des informations indiquant qu’il y aurait une hausse alarmante du nombre d’enfants non localisés". Toutefois,"l’État n’a pas fourni de chiffres" au sujet de ces absences.
Pour cette occasion, la porte-parole de la CIDH a tenu une réunion avec plusieurs familles des victimes. Ces derniers "dans leur majorité rendaient responsables les forces de l’État de ces disparitions forcées", comme mentionné dans le Figaro. Pour les familles, il est clair que plusieurs erreurs ont été commises dans l’enquête. L’annonce est survenue dans le cadre de la disparition des 43 étudiants, une affaire qui a choqué et indigné l’opinion internationale. Dans la foulée, l’organisme a appelé "l’État mexicain à localiser de toute urgence les 43 étudiants (...) et enquêter sur ces délits de manière rapide et impartiale".
Dans ses requêtes, le CIDH attire aussi l’attention sur les niveaux de violence envers les enfants. 2.000 enfants ont été tués ou mutilés, d’après les recensements entre 2006 et 2014. L’inquiétude croît surtout par rapport aux recrutements possibles par les cartels et autres crimes organisés à travers tout le pays.