A Hwange, un parc national situé au nord-ouest du Zimbabwe, la population d’éléphants a tellement augmenté que l’écosystème s’en trouve menacé à l’heure actuelle.
Le parc national de Hwange est actuellement confronté à un problème de taille. En effet, les mesures prises pour lutter contre le massacre d’éléphants au Zimbabwe ont favorisé la multiplication de ces pachydermes. Du coup, le parc en accueille aujourd’hui entre 35 000 et 40 000 alors que sa capacité est d’environ 20 000. De surcroit, ces éléphants ingurgitent régulièrement une quantité d’eau incroyable que les moyens commencent à se raréfier au sein du parc.
Actuellement, une cinquantaine de moteurs, consommant chacun 200 litres de diesel par semaine, sont mobilisés pour pomper l’eau dont les animaux du parc ont besoin. La consommation en eau de ces éléphants représente 90% de la quantité ainsi obtenue. Ce qui semble être déjà au détriment des autres animaux qu’abritent le parc : lions, léopards, buffles, rhinocéros…Il y en a en tout plus d’une centaine d’espèces.
Mais cette surpopulation d’éléphants entraîne aussi une grande perturbation au niveau de l’écosystème de cette région nord-ouest du Zimbabwe. « Les éléphants sont tellement actifs que la végétation a été dégradée. Les arbres n’ont plus une croissance aussi rapide qu’ils le devraient, ils produisent moins de graines. A long terme, cela aura un effet négatif sur tout l’habitat de Hwange », s’inquiète Edwin Makuwe.
Selon lui, le fait que ces pachydermes nuisent à la croissance des arbres constitue une grande menace pour les autres espèces d’animaux herbivores.
Pour le moment, les autorités ne peuvent que constater ce spectacle désolant. « Certains préconisent de laisser la nature suivre son cours. (...) Mais jusqu’à présent, nous n’avons pas encore trouvé la méthode pour convaincre tout le monde d’accepter de faire baisser la population » d’éléphants, commente-t-il.
Source : 20 Minutes