Mohammed Ghannouchi, premier ministre de Ben Ali, a annoncé à la presse hier soir la composition du nouveau gouvernement de transition en Tunisie. Un gouvernement dont l’accouchement a été attendu depuis lundi 24 janvier.
Tous les membres de l’ancien gouvernement Ben Ali ont été évincés, à l’exception de trois noms. Celui de Mohammed Ghannouchi, qui continue de s’accrocher à son siège malgré les appels à démission de la rue. Ensuite, deux ministres de l’ancien régime ont été reconduits à leurs postes en leur qualité de techniciens, dit-on.
Les ex-Ben Ali ont ainsi été écartés des ministères régaliens tels l’Intérieur, la Défense, les Affaires étrangères, ou encore les Finances. Au total, douze nouvelles têtes ont fait leur apparition.
Selon le puissant syndicat - Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) -, Ghannouchi a été maintenu à son poste pour garantir la stabilité du pays. "On ne soutient pas Ghannouchi mais on l’a accepté pour la stabilité du pays", précise le syndicat. A ce jour, les troubles dans les rues tunisiennes perdurent et le campement des manifestants devant le bureau du Premier ministre à Tunis n’a pas été levé.