Google Map
Les autorités togolaises ont suspendu pour trois mois la diffusion de France 24 et RFI, reprochant aux deux médias d’avoir relayé des "propos inexacts et tendancieux" après de récentes manifestations.
Le Togo a ordonné, lundi 16 juin, la suspension pour trois mois des chaînes France 24 et RFI, reprochant la diffusion de "propos inexacts et tendancieux". Cette décision, prise par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication, survient après une série de manifestations à Lomé. Les autorités dénoncent des reportages jugés biaisés, accusés de nuire à la stabilité institutionnelle et à l’image du pays. Les deux médias publics, déjà exclus de plusieurs pays sahéliens, se sont dits surpris de cette mesure unilatérale malgré un dialogue régulier avec le régulateur togolais.
> À lire aussi : Togo : un accident de minibus fait au moins 13 morts et plusieurs blessés
L’opposition critique la récente réforme constitutionnelle adoptée en avril 2024, estimant qu’elle sert à prolonger la domination de Faure Gnassingbé. L’ANC a dénoncé la suspension comme une volonté d’étouffer la critique. Plusieurs manifestations ont été organisées début juin contre la vie chère et les atteintes aux libertés. Des journalistes ont brièvement été interpellés. La situation inquiète les défenseurs des droits. Reporters sans frontières, qui classe le Togo 121e sur 180 pour la liberté de la presse, a demandé la levée immédiate de cette interdiction. Des rassemblements sont attendus les 26, 27 et 28 juin.
> Toute l’actualité en Afrique sur LINFO.re
Sources : Le Figaro, 20 Minutes