L’état-major s’est réuni d’urgence ce mercredi à Madagascar après qu’un groupe de 20 officiers supérieurs eût affirmé s’être emparé du pouvoir dans la Grande Ile de l’océan Indien.
"Les putschistes ont indiqué avoir dissous toutes les institutions gouvernementales et formé un conseil militaire", pouvait-on lire ce mercredi après-midi sur le site du Point.
Le correspondant de l’agence Reuters à Madagascar indiquait également : "S’il s’agit d’une mutinerie, nous devons intervenir. On ne peut pas négocier avec des mutins", a déclaré à Reuters par téléphone le général de police Andrianazary.
Les chefs de l’armée se sont réunis à la Primature à la suite d’une déclaration du colonel Charles Andrianasoavina annonçant la formation d’un "Conseil militaire pour le salut du peuple" chargé de gérer le pays.
Cette tentative de putsch apparente coïncide avec la tenue, ce mercredi, d’un référendum constitutionnel visant à légitimer le pouvoir du président Andry Rajoelina, arrivé au pouvoir en mars 2009 à la faveur d’un coup d’Etat avec l’aide d’une partie de l’armée."
Ci-dessous, une chronologie de la crise politique qui secoue Madagascar depuis près de deux ans :
- 16-17 janvier 2009 : Andry Rajoelina, le maire d’Antananarivo dénonce des "atteintes aux libertés par le Président Ravalomanana, qui a fait fermer sa chaîne de télévision".
- 26 janvier-7 février : Des confrontations entre les partisans du maire et la garde présidentielle font des centaines de morts.
- mars : lâché par l’armée, Ravalomanana démissionne. Rajoealina se déclare " président " de transition.
- 7 novembre : Les dirigeants politiques signent à Addis Abeda un accord sur le partage du pouvoir présidée par Rajoelina.
- 17 mars 2010 : L’Union africaine impose des sanctions à Rajoelina.
- 13 août : Le régime de Rajoelina et une centaine de partis signent un nouvel accord de "sortie de crise". Les 3 mouvances des ex-présidents rejettent l’accord.
- 12 octobre : Une Assemblée nationale de transition est installée.
- 17 novembre : La population est appelée à se manifester sur un projet de Constitution.
Source : AFP