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Sur le plateau de France 2 ce mardi matin, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a souligné que si l’Algérie persiste, la France répondra avec fermeté.
Douze agents français doivent quitter l’Algérie sous 48 heures, décision prise par Alger en représailles à l’interpellation d’un agent consulaire algérien en France. Ce dernier a été mis en examen pour des faits très graves : arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire en lien avec une entreprise terroriste, selon le Parquet national antiterroriste. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, récemment en déplacement à Alger, a vivement réagi sur France 2. "Cette décision est regrettable et ne sera pas sans conséquences. […] Il ne reste que quelques heures aux autorités algériennes pour revenir sur leur décision.", a-t-il insisté. Il évoque des mesures de réciprocité si l’Algérie maintient l’expulsion des fonctionnaires français.
Les relations entre les deux pays sont tendues depuis un certain temps. L’Algérie refuse régulièrement de reprendre ses ressortissants, en violation des accords bilatéraux. Après l’attentat de Mulhouse du 22 février 2025, commis par un Algérien dont les demandes d’expulsion avaient été rejetées à dix reprises, Bruno Retailleau avait plaidé pour un "rapport de force". Une initiative jugée responsable de la montée des tensions par Alger. La France a proposé une riposte graduée, dont une liste de 58 ressortissants algériens jugés dangereux à expulser, mais la liste a été rejetée par Alger. De son côté, Jean-Noël Barrot a tenu à rappeler que le ministre de l’Intérieur n’a rien à voir avec l’enquête judiciaire et défend le principe de séparation des pouvoirs.
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