Hussain Ali/PACIFIC PRESS/SIPA
En Algérie, apporter son aide aux plus démunies durant la période du ramadan constitue une tradition, mais la pandémie du coronavirus ne facilite pas sa pratique cette année.
Tous les ans, les restaurants de la rahma (clémence) qui ont lé même concept que les Restos du cœur, en France, sont ouverts aux plus démunis durant la période du ramadan en Algérie. Mais, cette année, mettre en place cette aide apportée à son prochain ne sera pas possible à cause de la pandémie du coronavirus. La gestion de ces restaurants de la rahma est assurée par des bénévoles et des associations.
Le concept consiste à installer des tables et des chaises ainsi qu’une cuisine dans des espaces publics qui se transforment en restaurants durant le mois sacré. Outre les personnes issues des classes défavorisées, les organisateurs servent aussi à manger au crépuscule à des ouvriers, des voyageurs ou encore toute personne qui en a besoin. Il est notamment question d’offrir un repas chaud après une journée de privation. Le repas offert est généralement composé de chorba (soupe traditionnelle algérienne), ainsi que d’un plat et d’un dessert.
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Depuis 20 ans, Mounir, 39 ans, fait partie de l’organisation de ces restaurants de la rahma et c’est la première fois, cette année, que ces repas offerts ne seront pas organisés. "Cette année 2020 restera gravée dans ma mémoire. Jamais je n’aurais imaginé passer un ramadan sans pouvoir aider mon prochain, c’est essentiel pour moi", a-t-il confié à Sputnik.
Selon lui, dans les années précédentes, avec ses amis, ils préparaient du repas en moyenne pour 250 personnes par jour. Il a aussi expliqué : "Nous avions un budget quotidien d’environ 80.000 dinars (550 euros). Mais nous demandions aux contributeurs de nous fournir des denrées alimentaires plutôt que de recevoir des dons en espèces", rapporte Sputniknews.com.
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