Les sept étrangers, cinq français, un togolais et un malgache ont été kidnappés dans leur domicile à Arlit, une zone sécurisée. D’après le porte-parole du gouvernement nigérien, Laouali Dan Sah, les ravisseurs étaient composés d’un groupe armé de sept à une trentaine de personnes.
Confirmée par le Ministère des Affaires étrangères français, cette prise d’otage pourrait être l’œuvre de l’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb Islamique). En effet, ce kidnapping pourrait être une riposte à l’opération franco-mauritanienne menée le 22 juillet contre une base d’Aqmi au Mali pour libérer Michel Germaneau. Sept terroristes avaient été tués au cours de cette opération et Aqmi avait crié « vengeance » après avoir annoncé la mort de Germaneau, dont le corps n’a jamais été retrouvé.
Mis à part cette suspicion contre l’Aqmi, des bandits touaregs qui revendent leurs otages aux jihadistes sont aussi suspectés. En tout cas, les vrais raisons pour l’enlèvement de ces ressortissants étrangers ne sont pas encore divulguées.
Ce n’est pas la première fois que des ressortissants français sont kidnappés dans le nord du Niger. En 2008, quatre cadres français d’Areva avaient déjà été enlevés au Niger par les rebelles touareg du Mouvement des nigériens pour la justice (MNJ), avant d’être libérés sains et saufs au bout de quatre jours.
Le gouvernement français déclare « faire le maximum » pour assurer la sécurité de ses ressortissants dans ce pays. Areva avait ainsi limité au strict nécessaire les déplacements de son personnel, une cinquantaine d’expatriés.