François Hollande a déclaré avoir reçu des preuves de vie pour les quatre otages français enlevés en 2010 au Niger. Une information qui doit rassurer l’opinion après l’exécution par balle de Philippe Verdon.
En marge d’un déplacement en Slovénie, jeudi 25 juillet, le président de la République de France a accepté de s’exprimer sur le sort des quatre otages français encore retenus dans le nord du Niger par le groupe Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Enlevés le 16 septembre 2010 sur un site d’extraction d’uranium d’Areva à Arlit, Pierre Legrand, Daniel Larribe, Thierry Dol et Marc Féret sont toujours en vie, selon des renseignements parvenus aux mains des autorités nigériennes.
"Sur les questions d’otages, j’ai une position qui consiste à en dire le moins possible mais le président du Niger avait, il y a quelques jours, lui-même annoncé qu’il avait des éléments qui prouvaient que nos otages étaient en vie", déclare François Hollande, lors d’une conférence de presse.
"Nous avons eu confirmation de ces informations", insiste le chef de l’Etat français, qui se veut rassurant alors que l’inquiétude s’empare de l’opinion après la mort de Philippe Verdon, exécuté d’une balle dans la tête par ses ravisseurs affiliés à Aqmi au Sahel.
A La Réunion, voilà maintenant 219 jours que les proches de Francis Collomp sont plongés dans l’inquiétude. L’ingénieur français, marié à une Réunionnaise, a été enlevé par des hommes armés dans le nord du Nigéria le 19 décembre 2012. Au Port, sa femme Anne-Marie et toute sa belle-famille restent mobilisées tant sur le terrain que sur les réseaux sociaux pour ne pas l’oublier.
Le dernier signe de vie de Francis remonte au 17 avril 2013, date à laquelle a été tournée une vidéo le montrant fatigué et affaibli. Reçue par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le 20 juin dernier, la Portoise Anne-Marie Collomp n’a eu de cesse de répéter son inquiétude face à l’état de santé de son mari, qui doit prendre régulièrement des médicaments après un triple pontage.
Pour rappel, ces quatre otages faisaient partie d’un groupe de sept personnes enlevées dans le nord du Niger, dont cinq Français, un Malgache et un Togolais, mais ces deux derniers ainsi qu’une ressortissante française, l’épouse de Daniel Larribe, ont déjà été libérés.