Des sources sécuritaires du Mali ainsi qu’un élu local ont affirmé le décès du président d’un bureau de vote chargé de l’encadrement du second tour de l’élection présidentielle, dimanche 12 août.
A cause des violences pour interdire près de 250 000 Maliens de se rendre aux urnes, notamment dans le Centre et le Nord, 3% des 23 000 bureaux de vote étaient fermés lors du premier tour le 29 juillet de l’élection présidentielle au Mali. Afin d’éviter que ce genre d’incident ne se reproduise, 36 000 soit 6 000 militaires de plus ont été déployés pour assurer la sécurité du second tour de l’élection.
Dimanche, vers 13h30 (15h30, heure de Paris), des hommes armés du sud-ouest de Tombouctou, dans le nord du pays auraient attaqué un bureau de vote d’Arkodia, une commune située Tombouctou de la région. Selon un élu local, il s’agit d’une zone cible de groupes islamistes.
Les djihadistes, qualifiant cette élection "d’illusion" s’en sont pris aux personnes présentes sur place pour les empêcher de voter. "Ils ont demandé à tout le monde de lever les mains", explique un élu local. Une intervention militaire française avaient chassé les groupes islamistes de cette région en 2013.
Une source proche de la police malienne a affirmé qu’ils étaient six. Selon le Pool d’observation Citoyenne du Mali (POCIM), déployant plus de 2.000 observateurs sur place, "les quatre assesseurs ont été molestés et le bureau de vote a été brûlé". Dans le village de Kiname, à 120 km de Tombouctou, les djihadistes auraient emmené tout le matériel électoral et l’ont incendié.