Une centaine de soldats français engagés dans l’opération Serval ont déjà quitté le Mali, annonce ce mardi le ministère de la Défense. D’ici juillet, seule la moitié des 4 000 éléments devrait rester au Mali.
Sur les 4 000 Français déployés en territoire malien, une centaine a déjà rejoint Paphos (Chypre) lundi pour un bref séjour avant de rallier la France, selon LCI. Cette première vague comporte essentiellement « des parachutistes qui ont combattu dans la région de Tessalit, le repaire des islamistes », précise l’état-major des armées.
Sur le terrain, les combats se poursuivent, selon Le Monde, notamment autour de Tombouctou et Gao où un millier de soldats sont déployés depuis ce weekend pour neutraliser le Mujao, un mouvement prônant l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest.
Dans le Nord-Est du pays, l’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a nettement affaibli ces trois derniers mois. Ce groupuscule, que la France considère comme le plus influent au Sahel, a essuyé de nombreuses pertes depuis le début de l’opération Serval.
"Plus de 600 terroristes, sur les 1 500 à 2 000 combattants radicaux identifiés, ont probablement été éliminés, des stocks d’armes, de munitions et d’essence ont été détruits en grand nombre. Des chefs, comme Abou Zeid, ont été éliminés", rapporte Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement.
"On a renvoyé les terroristes cinq ou dix ans en arrière", se félicite le patron de CF2R précisant que cette avancée notoire "ne veut pas dire que la menace a totalement disparu, mais on l’a fait reculer de manière significative".
Par ailleurs, le président Hollande avait déjà annoncé que sur les 4 000 hommes engagés dans l’opération Serval, 2 000 vont être rapatriés en France d’ici juillet. A terme, Paris juge utile le maintien d’une « force d’appui » en territoire malien. La mise en place de ce dispositif est nécessaire "pour lutter contre le terrorisme", souligne le chef de la diplomatie Laurent Fabius.