Selon Amnesty International, cette sentence représente un revirement à la pratique judiciaire au Kenya, où "les peines de mort sont commuées en peines de prison".
Ruth Kamande, 24 ans, a été condamnée jeudi à la peine de mort pour le meurtre de son compagnon. Reconnue coupable en mai dernier, la jeune femme a poignardé son compagnon 25 fois à la suite d’une dispute. Selon The standard, la reine de beauté a su que son petit-ami était séropositif. Elle a été alors enfermée à la prison de Lang’ata, à Nairobi, la capitale du Kenya à la suite des faits qui ont eu lieu fin 2015.
Amnesty International a aussitôt réagi à cette sentence. Dans un communiqué relayé par Paris Match, Irungu Houghton, le directeur exécutif d’Amnesty International au Kenya regrette que le pays continue d’avoir recours à ce mode de punition cruel, inhumain et d’un autre temps. Ruth Kamande a été élue Miss Lang’ata début 2017 alors qu’elle se trouvait derrière les barreaux. "Cette sentence est un revirement à la pratique judiciaire au Kenya, où les peines de mort sont commuées en peines de prison", a poursuivi le responsable.
La juge Lessie Lesiit a énoncé la sentence sans regret, car la jeune femme ne manifestait aucun remords. Aucune peine de mort n’a été appliquée au Kenya depuis 1987 même si la peine était toujours prononcée. De son côté, l’avocate de Ruth Kamande a affirmé qu’elle ferait appel du jugement, car la jeune femme vient d’être reçue à l’université.
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