Cette opération s’est toutefois soldée par un échec. Les soldats n’ont pas réussi à retrouver l’otage là où il était censé être détenu.
En effet, les services américains avaient localisé dans le désert du Sahel une base appartenant aux combattants islamistes et transmis les informations aux forces spéciales.
Le raid a alors été mené dans la nuit du mercredi à jeudi sous l’égide de l’armée mauritanienne avec le renfort, dit-on, des forces spéciales françaises. Cette descente militaire a été engagée quelques jours avant l’expiration d’un ultimatum fixé au 27 juillet prochain par les ravisseurs du ressortissant français. Au cours de l’opération, les soldats ont tué six "terroristes, mais n’ont trouvé aucune trace de Michel Germaneau.
Selon le quotidien espagnol "El Pais", il s’agit d’une opération française. Mais la France semble discrète sur sa participation à l’opération. Le ministère de la défense s’est réfusé de tout commentaire. "Pour l’instant, on ne communique pas sur le sujet. Nous n’avons pas assez d’éléments.", a déclaré un porte-parole du ministère français de la défense.
De son côté, le Quai d’Orsay affirme n’avoir reçu aucune demande des ravisseurs et n’avoir réussi à établir aucun contact avec eux.
"Depuis le début, nous sommes pleinement mobilisés pour faire libérer notre compatriote. Nous sommes aussi très préoccupés parce qu’à ce jour nous n’avons pas reçu de demandes des ravisseurs. Nous avons mené des efforts inlassables pour établir un contact avec eux, mais sans succès", a indiqué le ministère français des Affaires étrangères.
Pour rappel, Michel Germaneau, ingénieur à la retraite, a travaillé dans le secteur pétrolier en Algérie. Il a été capturé par les islamistes d’Al Qaïda au Maghreb le 22 avril. Son rapt a eu lieu dans le nord du Niger, près de la frontière avec le Mali et l’Algérie. Le 12 juillet dernier, ses ravisseurs menaçaient de l’exécuter si au bout de quinze jours le gouvernement français ne se plie pas à ses exigences.
L’Aqmi réclame en échange de Michel Germaneau la libération de prisonniers (dont on ignore les noms). Cette branche d’Al Qaïda au Maghreb affirme que le président Nicolas Sarkozy est désormais le premier responsable de la vie de l’otage français.
Le groupe islamiste a diffusé en mai une photo et un enregistrement audio de Michel Germaneau. Des bandes enregistrées dans lesquelles M. Germaneau se disait en mauvaise santé. Il demandait à Nicolas Sarkozy de trouver une "bonne solution".