Le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (Mend) a revendiqué l’attaque sur la plateforme au large du Nigeria qui a s’est soldé par le rapt de sept étrangers lundi.
Dans un communiqué diffusé dans un courriel hier, le Mend, groupe d’opposition armé opérant dans le sud du Nigeria, a affirmé détenir les otages étrangers dont deux français enlevés lundi sur la plateforme pétrolière où ils travaillent. "Tous les expatriés enlevés sont bien portants, sous notre garde". Contrairement à ce qu’a déclaré la compagnie Afren qui les emploie la veille, ils étaient sept étrangers à être capturés lors de l’attaque et non cinq : deux français, deux américains, un canadien et deux indonésiens.
Par ailleurs, dans un autre communiqué, le mouvement affirme aussi détenir trois français et un thaïlandais enlevés en septembre lors de l’attaque de leur bateau qui opérait dans un champ pétrolier. Le Mend détient ainsi cinq ressortissants français au total et annonce de nouvelles attaques dans la région du delta du Niger.
Le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger fait partie des groupes armés qui opèrent dans la région à coup de sabotages, d’attaques et d’enlèvements. Ces véritables gangs criminels affirment lutter pour une répartition plus juste de la manne pétrolière. L’assaut qui a conduit au rapt des sept étrangers a été mené dans la nuit de dimanche à lundi contre une plateforme pétrolière dans le champ pétrolifère Okoro, à 12 kilomètres au sud des côtes de l’État méridional d’Akwa Ibom, sur le golfe de Guinée.
"Nos dispositifs, sur place ou à Paris, sont totalement mobilisés. Nous allons poursuivre sans relâche nos efforts pour déterminer quelle est aujourd’hui la situation et quel est l’endroit où se trouvent nos compatriotes" a déclaré le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Bernard Valero mardi.