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La police nigérienne a découvert une autre "maison de l’horreur" où des étudiants ont été soumis à des conditions inhumaines.
La police locale de l’Etat de Katsina, au nord du Nigeria, a annoncé qu’une nouvelle "maison de l’horreur" a été découverte dans une école coranique de Daura (la ville natale de l’actuel président du pays, Muhammadu Buhari). Comme le rapporte Le Figaro, plus de 300 jeunes garçons y étaient enchaînés, torturés et victimes d’abus sexuels, a-t-elle affirmé.
Dimanche 13 octobre, des étudiants se sont échappés de leur foyer et ont dénoncé dans la rue leurs conditions de vie. Les forces de l’ordre ont, par la suite, décidé d’y faire une descente.
"Nous avons appris que les détenus sont plus de 300 ici et qu’en raison des traitements inhumains qu’ils subissent, ils se sont révoltés hier (dimanche)", a annoncé, le chef de la police de Katsina, Sanusi Buba. Devant les médias, il a ajouté que certains d’entre eux se sont échappés tandis qu’une soixantaine d’autres sont restés sur place.
Bello Mai Almajirai, un musulman de 78 ans, a créé cet établissement, il y a 40 ans. Il a, ensuite, transféré la gestion à son fils. Les pensionnaires viennent de diverses régions du Nigeria comme l’Etat de Katsina et du Niger voisin. Ils sont amenés par leurs familles pour être traités de leur addiction aux drogues et pour apprendre le Coran. Le chef de la police a détaillé que les étudiants ont été "soumis à des conditions inhumaines". D’après ses dires, certains élèves ont confié qu’ils avaient été sodomisés par leurs professeurs.
Face aux journalistes, Sanusi Buba a promis d’appréhender le propriétaire de l’établissement ainsi que les professeurs qui ont réussi à s’échapper pendant le raid. "Ils devront affronter la pleine colère de la loi", a-t-il poursuivi. Par ailleurs, pour retrouver les familles des étudiants, les autorités se sont engagées à établir l’identité des victimes.
A cause de la pauvreté et de l’addiction des jeunes aux drogues, certains parents ont choisi de placer leurs enfants des écoles islamiques privées qui sont très répandues dans le nord du Nigeria.
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