Enlevés au mois de juin par un groupe djihadiste, cinq membres d’organisations humanitaires ont été tués par leurs ravisseurs au Nigeria. Parmi eux, il y avait un salarié de l’ONG française Action contre la faim (ACF).
L’Action contre la Faim a annoncé, mercredi 22 juillet, l’assassinat d’un employé de l’ONG française et de quatre autres travailleurs humanitaires dans le nord-est du Nigeria. International Rescue Committee (IRC), une autre ONG, a confirmé qu’un de ses salariés a été aussi tué.
Ces cinq membres d’organisations humanitaires avaient été enlevés en juin par un groupe djihadiste dans le nord-est du Nigeria, qui est en proie au conflit contre Boko Haram. Ils étaient apparus dans une vidéo, vraisemblablement tournée le 21 juin, où ils expliquaient avoir été kidnappés par des combattants affiliés au groupe EI en Afrique de l’Ouest (Iswap).
Des raids ont été en effet menés régulièrement par cette faction du groupe djihadiste de Boko Haram contre les employés d’ONG locales et internationales. En 2019, elle avait déjà enlevé six humanitaires, dont une salariée de l’Action contre la Faim.
Dans son communiqué, l’ACF condamne ces assassinats. Regrettant que les appels de ces humanitaires à leur libération n’aient pas été entendus, l’association remet en question "l’équilibre entre la préoccupation pour la sécurité des équipes et le maintien d’une aide vitale pour des milliers de personnes".