La réélection du président nigérian Goodluck Jonathan lundi 18 avril a donné lieu à des émeutes meurtrières sur fond de tensions religieuses. Les autorités déplorent au moins 33 morts dans le nord du Nigeria. Ces personnes ont été pour la plupart victimes de coups de feu, passages à tabac, coups de bâton et de machette…
Les violences se sont produites notamment dans les grandes villes telles que Kano et Kaduna, une région à dominante musulmane, fief du candidat malheureux Muhammadu Buhari.
Plusieurs églises, mosquées, maisons d’habitation, et autres magasins…ont été saccagés, et des dizaines de voitures ont été incendiées à la suite des troubles déclenchés par les partisans de Buhari, selon des témoins.
La Croix-Rouge fait état de nombreux morts, de centaines de blessés et de milliers de déplacés. Des chrétiens qui se sont réfugiés dans les casernes de Kano accusent le rival nordiste de Jonathan d’être derrière les émeutes. Une accusation formellement démentie par le principal intéressé. " Ces actes odieux ne sont le fait d’aucun de nos partisans et ne peuvent donc pas être appuyés par notre parti ", déclare-t-il dans un communiqué, tout en réitérant son refus de reconnaître la victoire de Goodluck Jonathan, crédité de 59% des voix lors des élections présidentielles. Muhammadu Buhari refuse d’accepter le verdict des urnes au motif que le scrutin aurait été entaché de fraudes.