Lors d’une tentative d’entrer en Europe par l’Espagne ce week-end, pas moins de 23 migrants ont trouvé la mort dans l’enclave espagnole de Melilla.
Selon des témoins oculaires, près de 2 000 migrants africains, armés de pierres et de bâtons, ont quitté leur camp au Maroc et se sont dirigés vers l’enclave espagnole de Melilla pour tenter de pénétrer massivement en Europe. Ils ont escaladé le grillage métallique et la police espagnole a réagi en utilisant du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc.
De son côté, la police marocaine était filmée par des ONG en train de bastonner des hommes au sol. Au moins 23 migrants sont décédés dans cette enclave espagnole de Melilla et 140 policiers ont été blessés, rapportent les autorités marocaines. Selon certaines ONG, aucun secours n’est intervenu pour venir en aide aux migrants.
Le chef de la Commission de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a réagi dimanche dernier aux morts des dizaines de migrants en demandant "une enquête immédiate sur cette affaire", rapporte 20 Minutes. Dans la foulée, il a tenu à rappeler à tous les pays "leurs obligations, aux termes de la loi internationale, à traiter tous les migrants avec dignité et à faire porter leur priorité sur leur sécurité et leurs droits humains, tout en réfrénant tout usage excessif de la force".
Moussa Faki Mahamat a aussi indiqué dans un tweet qu’il exprime sa profonde émotion et son inquiétude face au "traitement violent et dégradant" de migrants africains cherchant à traverser une frontière internationale entre le Maroc et l’Espagne.
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