Les combats font rage depuis dimanche aux portes de Brega, à l’Est de la Libye. Les insurgés et les forces loyales à Mouammar Kadhafi se disputent le contrôle de cette ville pétrolière, située à 800 kilomètres de Tripoli et à 240 km au sud de Benghazi.
Les bombardements de la part des forces du colonel Kadhafi se sont accentués ce week-end autour de Brega, alors que les raids aériens de la force de la coalition se font rares ces derniers jours, selon différents médias internationaux. Après avoir pris possession de l’Université du pétrole, un grand campus situé à l’entrée de Brega, les rebelles ont dû se replier sous les tirs nourris de l’artillerie des pro-Kadhafi. Malgré ce repli, les insurgés continuent toutefois de maintenir la pression et ne laissent guère de répit au camp adverse.
Ce week-end, le clan Kadhafi a subi un nouveau revers politique et diplomatique avec la démission du conseiller du colonel Kadhafi, Ali Triki, a rapporté un porte-parole de la Ligue arabe. Selon le journal américain New York Times de ce lundi 4 avril, au moins deux fils du dirigeant libyen négocieraient le départ de leur père, et se proposeraient de diriger une transition vers une démocratie constitutionnelle. Une proposition aussitôt rejetée par le Conseil national de transition (CNT) à Benghazi, fief de la rébellion dans l’Est de la Libye. "Kadhafi et ses fils doivent partir avant toute négociation diplomatique", a-t-on revendiqué dans les rangs des insurgés.
Par ailleurs, pour la première fois depuis le début des frappes internationales en Libye le 19 mars, l’on signale une bavure attribuée à la force de l’OTAN. Neuf rebelles et quatre civils, dont trois étudiants en médecine, ont été tués suite à un raid des forces de l’Alliance mené vendredi soir à 15 km à l’Est de Brega. Selon un responsable politique de la rébellion contacté par l’AFP, un avion de chasse de la coalition a ouvert le feu sur un convoi de cinq ou six véhicules, dont une ambulance. Le pilote croyait avoir été la cible des tirs de joie d’un rebelle à bord du convoi.
