Les forces pro-Kadhafi commencent à gagner du terrain tandis que les insurgés, en manque de munition, battent en retraite. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’Ajdabiya et Benghazi aux mains des rebelles.
Pendant que les forces loyales à Kadhafi continuent à avancer dans la reprise des villes aux mains des insurgés, ces derniers se concentrent à Ajdabiya, le dernier rempart avant d’atteindre Benghazi. Rappelons que cette dernière est la première ville qui a été prise par les rebelles et celle où les insurgés se trouvent en plus grand nombre.
Après la reconquête de Zanouia, à l’ouest de Tripoli, de Ben Jaouad, de Ras Lanouf et de Brega, l’armée libyenne gagne du terrain. Les pro-Kadhafi se sont attaqués lundi à la ville d’Ajdabiya, qui se situe à 160 km de Benghazi. Ils ont mené de nombreux raids aériens contre cette localité et y ont fait au moins cinq blessés. Les insurgés ont déclaré qu’ils protègeront la ville jusqu’au bout et vont durement se battre car Ajdabiya est le point stratégique qui mène à Benghazi, la capitale de l’insurrection.
Pour faire face à un nouvel assaut, les rebelles ont dressé plusieurs barrages et ont mis en place des sacs de sable un peu partout dans la ville d’Ajdabiya. Elles ont reconnu ne pas disposer de forte artillerie comme celle de l’armée libyenne mais elles sont déterminées à se battre jusqu’à la mort. "Même si le combat est inégal avec les forces de Kadhafi, de par leur suprématie aérienne, nous n’avons pas peur de la mort", a déclaré un ex-colonel de la garde républicaine, qui s’est rangé du côté des insurgés.
Du côté diplomatique, les ministres des Affaires étrangères des pays du G8 se sont réunis en France en compagnie de la Secrétaire d’état américaine, Hilary Clinton, afin de discuter des mesures militaires à entreprendre en Libye. Pour la France, soutenue par la Ligue arabe, elle continue toujours à réclamer la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne afin de contrer les bombardements et raids aériens perpétrés par l’armée de Kadhafi. Rappelons que la Libye a cassé récemment tout lien diplomatique avec la France en conséquence de cette requête au niveau du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Sur ce point, la Chine et la Russie gardent leur position, l’Inde aussi a déclaré s’opposer à une éventuelle intervention internationale en Libye, tout comme la Turquie qui n’a pas caché ses craintes sur les conséquences dangereuses d’une telle intervention.