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Le Premier ministre tente de reprendre le contrôle de la situation en appelant les groupes armés à se soumettre à l’autorité de l’Etat.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye vit sous la domination de deux gouvernements rivaux. À l’ouest, Abdelhamid Dbeibah dirige l’exécutif de Tripoli. À l’est, une autre autorité est soutenue par le maréchal Khalifa Haftar. Cette division alimente l’instabilité, en particulier dans la capitale, où plusieurs milices contrôlent différents territoires.
Samedi, Abdelhamid Dbeibah a rompu le silence après les violents combats qui ont secoué Tripoli, rapporte le site Lefigaro.fr. Il a incité les groupes armés à rejoindre les institutions officielles. Selon lui, l’État doit retrouver sa place face à des milices devenues trop puissantes. Le Premier ministre affirme vouloir œuvrer pour une Libye débarrassée de la corruption et de la violence.
Abdelhamid Dbeibah a justifié l’élimination d’Abdelghani "Gheniwa" el-Kikli, chef du groupe SSA. Il accuse ce groupe d’avoir pris le contrôle de secteurs clés du pays. Le chef du gouvernement a mentionné plusieurs crimes graves, dont des meurtres et des abus économiques. L’un des proches de Gheniwa ferait même l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Si le Premier ministre promet de démanteler les milices violentes, il tend la main à d’autres, comme la Force Radaa. Ce groupe, qui contrôle l’est de Tripoli et l’aéroport, a pourtant été dissous mardi ce qui a provoqué des combats jusqu’au cœur de la ville.
Avant la diffusion du discours, environ Libyens ont manifesté dans les rues de Tripoli. Elles demandent le départ du Premier ministre, qu’elles jugent responsable des violences récentes. La veille, des milliers s’étaient rassemblés place des Martyrs. Un policier a été tué lors d’une tentative d’intrusion dans les locaux du gouvernement.