Mouammar Kadhafi s’est dit prêt à respecter la feuille de route de l’Union africaine (UA) pour mettre fin au conflit libyen, a rapporté hier le président sud-africain Jacob Zuma à l’issue d’une visite éclair en Libye.
Jacob Zuma, mandaté par la Troïka africaine, s’est rendu à Tripoli lundi pour rencontrer le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Au cours de la rencontre, le leader libyen a une fois encore exprimé son adhésion au plan de sortie de crise proposé par l’UA.
La feuille de route africaine prévoit trois mesures principales, à savoir, un cessez-le-feu entre toutes les parties prenantes de la crise incluant l’arrêt des bombardements de l’Otan, le libre acheminement des aides humanitaires et l’instauration d’un régime de transition devant mener à des élections démocratiques. Jacob Zuma a indiqué aux médias que les opérations de l’Otan sapaient la médiation africaine en faveur de la paix en Libye.
La "feuille de route" a cependant été rejetée en bloc par le Conseil national de transition (CNT), organe de l’opposition libyenne. Selon la rébellion, "aucune négociation n’est possible avant (le) départ de Kadhafi et de son régime". Une position partagée par la communauté internationale qui refuse toute condition préalable au départ de Kadhafi.
La nouvelle mission de l’UA intervient alors que l’Otan a accentué ses pressions pour faire plier le régime libyen, déjà fragilisé par une série de défections au sein de son armée. Lundi 30 mai, huit officiers libyens ont officiellement déposé leur démission. Ils font partie d’un groupe de 120 militaires qui refusent aujourd’hui d’obéir aux ordres du colonel Kadhafi.