Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a accepté les conditions fixées par l’Union africaine (UA) pour une issue pacifique au conflit en Libye. Cette annonce a été faite hier soir par le président de l’Afrique du Sud Jacob Zuma après une rencontre avec le Guide Libyen à Tripoli.
"Le frère dirigeant a accepté la feuille de route que nous lui avons présenté. Nous devons laisser une chance à l’instauration d’un cessez-le-feu", a déclaré le chef d’Etat sud-africain. La feuille de route de sortie de crise de l’UA prévoit en effet la "cessation immédiate des hostilités".
Lesdites hostilités ont fait depuis samedi 9 avril 23 morts, principalement à Ajdabiya (est) et à Misrata (ouest), où les combats continuent de faire rage entre les forces kadhafistes et les rebelles. De son côté, l’Otan promet de poursuivre les bombardements pour désarmer le régime libyen.
La délégation de l’UA, composée des présidents Jacob Zuma (Afrique du Sud), Amadou Toumani Touré (Mali), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et Denis Sassou Nguesso (Congo) ainsi que du ministre ougandais des Affaires étrangères, Henry Oryem Okello, devrait se rendre à Benghazi ce lundi 11 avril, où une réunion avec des représentants des insurgés est prévue. Ces derniers ont accepté d’examiner la "feuille de route" de l’Union africaine mais ils ont réaffirmé que leur première revendication reste le départ de Mouammar Kadhafi.