Le ministre de la Défense Gérard Longuet dénonce "le comble de l’abjection", en apprenant que les ravisseurs de l’otage française morte en Somalie cherchent actuellement "à vendre sa dépouille".
Cette information pour le moins incongrue a été révélée par Gérard Longuet ce jeudi 20 octobre sur i-Télé. "Les preneurs d’otages cherchent même à vendre la dépouille, c’est le comble de l’abjection", se désole le ministre français de la Défense, sans donner de précisions sur la rançon demandée par les ravisseurs de Marie Dedieu.
"Prendre une femme de cet âge, malade, paralysée, ne pas lui donner ses médicaments, laisser développer une septicémie dont elle est vraisemblablement morte, et proposer la vente de la dépouille ! Ce sont des gens qui ne méritent que le mépris", s’indigne le ministre, soulignant toutefois que l’armée française n’envisagerait pas de lancer des représailles. D’après lui, les ravisseurs de Marie Dedieu ne seraient autres qu’ "une petite bande, d’une petite minorité, une exception qui déshonore ce territoire" de la Somalie.
L’otage française Marie Dedieu, 66 ans, enlevée dans son domicile sur l’île de Manda, au Kenya, puis détenue en Somalie depuis le 1er octobre, est décédée, a annoncé hier le ministère des Affaires étrangères, sans être en mesure de préciser la date et les circonstances du décès.
La sexagénaire souffrait d’un cancer et d’insuffisance cardiaque. De surcroît, elle était handicapée et ses ravisseurs l’avaient kidnappée sans son fauteuil roulant dont elle se servait pour se déplacer.
Sur i-Télé ce jeudi, le ministre de la Défense a laissé entendre que l’armée française ne prévoit aucun raid contre les preneurs d’otages, préférant les laisser s’entretuer entre eux. "Le plus vraisemblable est qu’ils se détruisent eux-mêmes parce que c’est un climat de guerre civile permanent", explique Gérard Longuet.