Le Quai d’Orsay a déclaré hier qu’il est fort probable que le corps découvert récemment dans le nord du Mali soit celui de Philippe Verdon, l’otage français enlevé par Aqmi le 24 novembre 2011.
L’otage français Philippe Verdon serait-il vraiment mort comme l’avait annoncé le 19 mars Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ? Des éléments nouveaux semblent confirmer peu à peu cette hypothèse, notamment les analyses ADN faites sur une dépouille découverte dans le nord de Mali, précisément dans la région de Tessalit, non loin de la frontière algérienne.
La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) avait été informée de cette situation le 7 juillet dernier, annonce Le Figaro, citant une source proche de l’enquête. Le corps pourrait être celui de l’otage français.
« Des vérifications complémentaires sont en cours » mais « il existe une très forte probabilité » que la dépouille en question « soit malheureusement celui de notre compatriote, Philippe Verdon » a déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué publié hier soir. Un peu plus tôt, le chef de l’Etat avait évoqué le cas de ce ressortissant français lors de son entretien télévisé du 14 juillet, précisant que « tout indique, hélas, que Philippe Verdon serait mort depuis plusieurs semaines ».
Selon la presse nationale, ladite dépouille se trouve actuellement dans un hôpital militaire français à Gao. Elle devrait être rapatriée en France « dans les jours à venir », a-t-on indiqué.
Les proches de cet otage n’ont pas encore réagi à ces dernières révélations. Depuis l’annonce faite par Aqmi en mars dernier, le père de la victime avait toujours demandé à ce que les circonstances de la mort de son fils soient déterminées, si réellement il a été exécuté ou emporté par son ulcère et son problème cardiaque.
Pour sa part, le Comité de soutien dirigé par Pascal Lupart estime qu’ « il est possible que Philippe soit mort à cause de ses pathologies et qu’AQMI s’en serve pour une mise en scène ».