Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité une série de sanctions contre le régime Kadhafi pour tenter de stopper le bain de sang en Libye. Parallèlement, les Etats-Unis et la France ont aussi annoncé de sévères sanctions contre le Guide libyen.
Le Conseil de sécurité de l’ONU qui s’est réuni à New-York samedi a pris des résolutions imposant la radiation de la Libye du Conseil des Nations Unies pour les droits de l’Homme, un embargo sur les armes, un gel des avoirs de Mouammar Kadhafi et de ses proches, ainsi que l’interdiction de voyager.
Ce train de sanctions vise à empêcher le massacre en Libye. Evoquant des " crimes contre l’humanité ", les 15 membres du Conseil des Nations-Unies demandent aussi la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) pour juger le clan Kadhafi.
Un peu plus tôt à Washington, le président américain Barack Obama a annoncé des mesures de sanctions contre le dirigeant libyen et son entourage. Elles portent notamment sur le gel des avoirs et le blocage des biens mobiliers et immobiliers de la famille Kadhafi aux Etats-Unis. Washington a par ailleurs décidé la fermeture provisoire de son ambassade à Tripoli, pour des raisons de sécurité. M. Obama estime que "Mouammar Kadhafi avait perdu toute légitimité et qu’il devait partir maintenant ".
En France, l’heure est aussi aux sanctions contre la Libye. Après la Suisse, Paris a également ordonné samedi le blocage des avoirs financiers du leader libyen et de ses proches.
"Au regard des évènements en cours en Libye, l’ensemble des professionnels (du monde de la finance, ndlr) sont invités à appliquer avec une particulière attention les mesures de vigilance prévues à l’égard de toutes les opérations susceptibles de concerner, directement ou indirectement, des personnes en lien avec la Libye", indique un communiqué émis par le Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère des Finances.