A l’instar des autres pays de l’Alliance atlantique, la France a annoncé, lundi 23 mai, l’envoi d’hélicoptères de guerre en Libye pour mener des frappes "plus précises" contre les moyens militaires de Mouammar Kadhafi.
Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé explique les raisons de cette décision. "Il ne s’agit pas d’un changement de stratégie. Il s’agit toujours d’affaiblir les moyens militaires de Kadhafi", a-t-il dit, réfutant tout déploiement des troupes étrangères au sol. Contrairement aux avions de chasse ou drones, les hélicoptères - dotés d’une très grande précision de tirs - devraient permettre de limiter les dégâts chez les populations civiles. Car les cibles potentielles, dont des chars ou autres camps militaires, se situent généralement trop proches des villes, a-t-on indiqué.
Dans la matinée de ce mardi 24 mai, au moins trois personnes ont été tuées et 150 blessées dans des frappes de l’Otan visant la capitale Tripoli. Hier lundi 23 mai, les Etats-Unis ont appelé le colonel Kadhafi à prendre le chemin de l’exil.