Marie Dedieu, une ressortissante française qui avait été enlevée vendredi soir au Kenya, serait actuellement retenue par des présumés combattants shebab en Somalie, selon les informations délivrées par les services secrets français impliqués dans les négociations pour sa libération. Les autorités et les proches de l’otage français se disent inquiets pour son état de santé.
Marie Dedieu a été kidnappée par des inconnus dans la nuit de vendredi à samedi alors qu’elle se trouvait dans la baie de Manda, dans l’archipel de Lamu, à l’est du Kenya. Sitôt alertées, les autorités kényanes ont mobilisé ses forces ainsi qu’un hélicoptère en vue d’intercepter les ravisseurs de la Française mais ceux-ci auraient pris la fuite à bord d’un navire.
Quelques heures après l’enlèvement, les forces de sécurité kényanes ont indiqué avoir réussi à encercler un bateau suspect qui faisait route vers la Somalie. Mais l’abordage aurait été rendu impossible en raison d’une fusillade. D’après un communiqué émis par le gouvernement kenyan, plusieurs ravisseurs auraient été blessés, mais ils auraient réussi à s’enfuir et atteindre la ville côtière de Ras Kamboni, au Sud de la Somalie, ancien bastion des insurgés islamistes shebab.
Selon les informations de TF1 News, aucune indication ne permet de dire si les kidnappeurs sont des pirates somaliens, de rebelles islamistes shebab ou d’un gang isolé. Une source diplomatique française indique que les services secrets sont "en contact étroit avec les autorités kényanes pour essayer de la retrouver".
Trois jours après le kidnapping, l’état de santé de Marie Dedieu suscite l’inquiétude de sa famille. La sexagénaire handicapée serait sous traitement médical assez intensif. Elle "doit prendre des médicaments toutes les quatre heures. Je suis sûr qu’elle souffre beaucoup", s’inquiète un de ses proches, Abdul Alim.
Le ministère français des Affaires étrangères a également fait part de "ses craintes sur l’état de santé de Marie Dedieu". A noter que la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) - les services secrets français - vont participer aux négociations pour sa libération.