La coalition internationale a bombardé par air et mer la Libye. Face à cette position adoptée par la communauté internationale, le leader Mouammar Kadhafi n’entend pas changer de ligne de conduite. Le dirigeant contesté s’est même montré menaçant envers les pays qui s’opposeraient à sa volonté.
Il aura fallu des semaines de négociations et de tergiversations pour que la communauté internationale se décide. Hier, à l’issue du sommet qui s’est tenu à Paris, le Président français Nicolas Sarkozy qui préside actuellement le G20, a annoncé la mise en place d’un dispositif militaire en Libye.
La France soutenue par les Etats-Unis et la Grande Bretagne et plusieurs autres pays a donc procédé au premières offensives ce samedi. L’objectif est d’obliger le Colonel Mouammar Kadhafi à respecter le cessez-le-feu, décidé cette semaine par le gouvernement libyen. La tache s’annonce ardue dans la mesure où le leader des rebelles ne compte pas renoncer au pouvoir, comme l’ont fait les autres chefs des états d’Afrique du Nord qui ont connu la révolution ces derniers mois (Tunisie, Egypte).
L’opposition libyenne a affiché sa satisfaction après l’annonce de l’intervention des forces de la coalition. Ces derniers jours, les insurgés ont du faire face à des attaques aériennes et ont essuyé des tirs de roquettes. Le bilan s’alourdit d’heure en heure mais d’un côté comme de l’autre, les partis ne veulent pas abandonner. Plus de 40 personnes auraient déjà succombé à ces attaques.
" Washington et Londres ont lancé plus de 110 missiles de croisière Tomahawk à partir de navires et sous-marins à partir de samedi à 19H00 GMT (21H00 en Libye) contre plus de 20 objectifs, dont des systèmes de défense antiaérienne et des noeuds de communication stratégiques, tous sur la côte méditerranéenne de la Libye" rapporte le site Cyberpresse.ca.
Les avions français ont été les premiers à frapper pour la coalition internationale. Les forces françaises ont ainsi détruit un véhicule des forces pro-Kadhafi à 16H45 GMT. Des chasseurs bombardiers britanniques Tornado ont également participé aux raids. Un avion a survolé le secteur mais aucune indication n’a pu être obtenue dans l’immédiat sur les cibles visées.
Le Colonel Mouammar Kadhafi n’a pas hésité à menacer les pays de la coalition. Le dirigeant qui dirige une répression sanglante est bien décidé à reprendre les villes actuellement aux mains des insurgés. Il a affirmé qu’il s’attaquerait à « tout objectif civil ou militaire » en Méditerranée. « Les intérêts des pays ayant participé à l’agression seront en danger », a-t-il ajouté, qualifiant les frappes d’« agression croisée injustifiée ».
Du côté de la population qui réclame la liberté et la fin de l’oppression, l’opération internationale a été largement saluée par des tirs de joie et des coups de klaxon dans les villes où sont rassemblés les anti- Kadhafi.
Les pays de la coalition qui ont longtemps hésité avant d’intervenir justifient leur action par leur volonté de protéger la population libyenne. « L’usage de la force n’était pas l’option qui avait notre préférence », a déclaré le président américain Barack Obama. Pour lui, il est impossible « de rester les bras ballants quand un tyran dit à son peuple qu’il sera sans pitié ».
Des milliers de familles ont déjà fui le pays. Les exilés bénéficient de l’aide des organisations humanitaires. Ces-dernières diffusent des messages de prévention afin d’alerter les civils sur les dangers encourus et les mesures à adopter.