Le président égyptien Mohamed Morsi a été renversé ce jeudi par l’armée. Il est détenu "de façon préventive" et les manifestants sont à la recherche du reste de son équipe. Prochaine étape : un nouveau gouvernement.
Les manifestants l’avaient prévenu. Le président égyptien, Mohamed Morsi, a été renversé dans la nuit de mercredi à jeudi et reste prisonnier de l’armée au ministère de la Défense.
Selon le Point, la scène sur la place Tahrir du Caire rappelait la joie populaire lors de la chute du président Hosni Moubarak en février 2011. Les bâtiments de la sécurité dans le nord du pays ont été attaqué, provoquant des morts dans les deux clans.
Un haut responsable de l’armée a confirmé que les militaires détenaient l’ex-chef d’État "de façon préventive" précise la presse nationale.
L’équipe du président est également détenue et 300 mandats d’arrêt ont été lancés contre des membres du mouvement islamiste des Frères Musulmans.
Après cet échec rapide de la démocratie en Egypte, le général Abdel Fattah al-Sissi, le chef de l’armée et "l’homme le plus fort du pays" aurait promis que les militaires "resteraient éloignés de la politique". La rédaction d’une nouvelle constitution est aussi prévu afin d’annuler celle rédigée par les Frères Musulmans.
Selon Le Monde, Mohamed Morsi a appelé ses partisans à résister pacifiquement avant son arrestation. Le président considère ce renversement comme un coup d’Etat militaire.
A l’étranger, c’est l’inquiétude qui règne. Le président Obama appelle à l’élection rapide d’un nouveau gouvernement civil. Depuis le 26 juin, les rassemblements ont fait 47 morts.