Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est prononcé en faveur de l’envoi d’une force internationale au Mali, dont la partie nord est désormais sous le contrôle des islamistes.
Le déploiement d’une force de coalition africaine dans le nord de Mali a été voté à l’unanimité jeudi 20 décembre au Conseil de sécurité des Nations Unies. La résolution 2085 ne mentionne pas cependant un quelconque calendrier concernant la tenue d’une éventuelle offensive et privilégie toujours la négociation politique pour régler le conflit. Elle exhorte les autorités maliennes à lancer un "dialogue politique pour rétablir pleinement l’ordre constitutionnel".
L’usage de la forcedans les territoires contrôlés par les islamistes "n’interviendra que le moment venu, une fois que le processus politique aura produit son effet", a confirmé Gérard Araud, ambassadeur français à l’ONU.
Le diplomate de rappeler que le texte « n’est pas une déclaration de guerre, ce n’est pas le choix de l’option militaire », un choix qui nécessitera pas moins de 200 millions de dollars par an (environ 151 millions d’euros), souligne Le Monde. L’Union européenne devrait contribuer à hauteur de 30 millions de dollars tandis que les Américains se chargeront surtout de la question logistique.
La mission de la Misma, la force regroupant les militaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), est prévue « pour une durée initiale d’un an », souligne le Conseil de Sécurité.
Elle devra dans un premier temps assister l’armée malienne dans les préparatifs physiques et tactiques, une mission qui peut se poursuivre jusqu’en septembre 2013, note RFI. Entre temps, les négociations entre les principaux protagonistes du pays devront s’intensifier.
Le Conseil de sécurité a mandaté l’Union africaine comme étant un organe de contrôle. Cette instance devra rendre compte des évolutions sur le terrain tous les 2 mois.