Le présumé auteur de l’explosion à la bonbonne de gaz devant l’ambassade de France à Bamako a affirmé aux policiers qu’il avait agi seul, réfutant la thèse d’un attentat commandé par la branche maghrébine d’Al Qaïda.
Le terroriste présumé, un Tunisien de 25 ans, avait expliqué aux enquêteurs de la brigade anticriminelle qu’ "il avait voulu démontrer à ses anciens camarades d’Al Qaïda qu’il était capable de frapper un grand coup tout seul".
Durant son interrogatoire, le jeune homme a avoué qu’ "il avait, à titre personnel, la haine de la France ". A en croire ses récits, il avait été contacté par Al Qaïda en 2005 lorsqu’il était "dans une école coranique en Mauritanie".
Puis s’en étaient suivis ses quatre mois d’entraînement dans les camps d’Al-Qaida au Maghreb islamique" (AQMI) dans le Sahara. Un stage qui avait été complété par une formation idéologique, une sorte de bourrage de crâne en défaveur de la civilisation occidentale. Et puis, à la suite d’une mésentente dont la raison n’a pas été évoquée, il s’en était allé au Sénégal pour y vendre des téléphones portables importés de Dubaï.
Mercredi soir, le jeune apprenti terroriste a fait parler de lui en faisant exploser une bonbonne de gaz devant l’ambassade de France à Bamako. Il a immédiatement été appréhendé par les forces de l’ordre après son premier coup d’essai.