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Deux jeunes Belges se retrouvent au cœur d’une enquête au Kenya, après une capture massive de fourmis vivantes.
Le 5 avril passé, les autorités au Kenya ont interpellé deux Belges de 18 ans — Lornoy David et Seppe Lodewijck — dans une pension proche du lac Naivasha. D’après les médias, ils détenaient 5 000 fourmis reines, dont une espèce locale — la messor cephalotes — qui est très recherchée par les collectionneurs. Elles étaient soigneusement conservées dans plus de 2 200 tubes d’essai.
Ces insectes, évalués à environ 7 700 dollars, devraient être exportés "en Europe et en Asie, où la demande d’espèces d’insectes rares est en hausse", selon Kenya Wildlife Service (KWS), l’agence nationale de conservation. Leur mode de conservation permettait aux fourmis de survivre plusieurs semaines.
Kenya Wildlife Service a porté plainte contre Lornoy David et Seppe Lodewijck. Elle a dénoncé non seulement un "crime contre la faune sauvage, mais aussi d’un acte de biopiraterie".
Les deux jeunes Belges ont reconnu qu’ils avaient des fourmis, mais ont nié tout trafic illégal. Leur avocate a plaidé l’ignorance, évoquant un simple passe-temps mal informé. Pourtant, au Kenya, la détention d’espèces sauvages sans permis est passible de lourdes sanctions, pouvant aller jusqu’à dix ans de prison. Leur procès est prévu pour le 7 mai prochain.